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A LA CLOTURE HONDSCHOOTE 2 MARS 2012

Voici le compte rendu de notre 3e visite à Hondschoote depuis le début de l'enquête, nous y avons joint l'article transmis par Didier, sur la résistance aux antibiotiques et une carte montrant la pollution par les nitrates en Europe trouvée par René sur Wikipédia.

A Hondschoote nous avons rencontré plusieurs personnes qui ont remis au commissaire enquêteur une pétition contre ce projet de 280 signatures...


ASSOCIATION LOOWEG – 249 rue du canal – 59380 Warhem – Journal officiel  nov. 1998 -  & juillet 2006

A Monsieur le Commissaire Enquêteur,

L’Elevage porcin Intensif : projet du Chemin Diddervoorde Hondschoote Enquête publique  le 2/03/2012

Définition de l’intensif : système de culture qui consiste à faire donner à un terrain un rendement très grand (Larousse) Donc,  en élevage, un maximum de bêtes dans un minimum d’espace avec le moins de personnel possible,  afin de faire baisser le coût de production.

Plus de cinq mille  porcs seront engraissés ici chaque année, à Hondschoote par une seule personne pour assurer le travail. Puisqu’aucun emploi n’est créé. Donc un très grand rendement…  le cours du cochon, c'est-à-dire la loi de l’offre et de la demande – actuellement :  1,489€ le kg  le  1er mars 2012…

Fonctionnement de l’élevage  : Ces  milliers d’animaux sont confinés, par lot de 1890 têtes, dans un espace réduit de un mètre carré par animal qui va atteindre en peu de temps, quelques mois,  le poids de 100 kgs ;  ils ne verront ni la lumière  naturelle du jour ni  l’air libre.

Pour atteindre ce grand rendement, vu le prix élevé des céréales, il est de nouveau question de donner aux porcs  des farines animales.  Le porc est omnivore, …  N’aurait-on donc pas retenu les leçons précédentes ?

Leur alimentation est automatisée, quantifiée et additionnée de substances médicamenteuses à titre préventif. Il s’agit surtout d’antibiotiques…L’élevage porcin en est  le plus  gros consommateur (en France, 600 tonnes par an autant que tous les autres animaux d’élevage réunis) voir pj les antibiotiques trop souvent automatiques**.

 Ils vivent sur des caillebotis, leurs excréments s’écoulent sous eux dans une fosse où ils resteront stockés presque un an. (ici 8 mois). Dans ces hangars l’air est irrespirable ; les élevages porcins sont très fragiles sur le plan sanitaire selon d’éminents scientifiques (Mr François Renau directeur de recherche au Cnrs Montpellier  -  Mme Jocelyne Porchet chercheuse à l’Inra). Les émanations s’échappent par la toiture, les virus peuvent ainsi se propager jusqu’à près de 5km à la ronde (revue la semaine vétérinaire – juillet 2009 – Catherine Bertin-Cavarait ). D’autre part, la reproduction par insémination avec la semence de peu de reproducteurs différents donne des animaux consanguins de plus en plus fragiles .

Fragilité accrue par la promiscuité, les conditions de vie et les traitements médicamenteux systématiques devenus indispensables, les germes de ces animaux ont fini par faire de la résistance à une majorité d’antibiotiques,  et cela se transmet aux hommes par la chaîne alimentaire. En France 4200 décès humains  par an sont dus à « l’antibio-résistance »**.

Des études ont montré également une tendance mutagène repro- toxique : un amoindrissement des défenses naturelles de ces animaux  transmises  par leur viande aux humains qui la consomment.

Une simple dose de bon sens suffit pour comprendre que des animaux traités de la sorte ne peuvent donner  qu’une viande de mauvaise qualité. En effet,  pour être en bonne santé il faut une alimentation saine  équilibrée, et une bonne hygiène de vie. Ce dont ne bénéficient pas ces pauvres animaux.

Et l’on n’a pas encore parlé de la castration à vif des porcelets, de l’ablation des crocs, de l’enfermement des truies dans des « rateliers pivotants » pour ne pas écraser les petits sous elles, ni de l’élimination cruelle des gorets en surnombre. Mais ceci ne se passera pas à Hondschoote, France, puisque la maternité se situe juste de l’autre côté de la frontière belge.

 

Looweg 2/2 – Hondschoote Chemin Diddervoorde. 2 mars 2012

N’ayant aucun à priori à l’encontre de nos voisins, force est de constater que la partie la plus polluante de l’activité sera pour notre contrée française…qui  va bénéficier d’un « humus » soi disant nécessaire  à notre terre…

Humus – définition : substance noirâtre résultant de la décomposition partielle, par les microbes du sol, de déchets végétaux et animaux.(L arousse)

Remarque : ici pas de déchets végétaux, pas de paille. Les caillebotis sont du béton troué.

Question :   notre terre possède-t-elle encore suffisamment de « microbes naturels » pour « digérer » cette substance appelée lisier, malodorante, concentrée en gaz putrides et riche en « résidus d’antibiotiques » ?

Notre région est vulnérable aux nitrates, depuis près de 10 ANS et « l’Europe » vient de nous épingler à nouveau pour notre laxisme… Ici on nous  ajoute une couche d’azote,  certes une petite couche… sur le papier du dossier…  Les excédents d’à côté auront  tôt fait de nous arriver, en effet rigueur sur la production d’effluents chez les uns et laxisme chez nous, c’est couru d’avance !

Nos sols sont lourds, humides et  bien drainés, mais souvent inondés, les excédents en azote, et autres substances « eutrophisantes » vont  stagner avant qu’une partie ne soit absorbée par les plantes, puis  se retrouver au fossé,  dans les cours d’eau déjà en piteux états et enfin à la mer : Algues vertes en perspective !..(la dépollution en Bretagne coûte des centaines de milliers d’euros…au contribuable !

D’autre part, chacun est parfaitement libre de choisir son métier. Mais l’appât du gain personnel doit-il dominer quand la demande locale ou nationale n’y est même pas, au contraire. La consommation de cette  viande  est en régression, la tendance actuelle est à l’export !  Il y a une QUASI certitude : cette production à Hondschoote y est destinée !

Seule restera une production/consommation sur place de LISIER…  SANS OUBLIER que  12 000 mètres cubes d’eau seront puisés gratuitement dans la nappe, CELA S’APPELLE PRODUIRE ET POLLUER LOCAL, POUR VENDRE AILLEURS  SANS AUCUN  INTERET POUR LA COLLECTIVITE, si ce n’est l’impôt, à condition qu’il existe, après un cours faible et moultes charges déductibles de « l’assiette imposable » de l’éleveur. N’oublions pas que la filière est en crise depuis plusieurs années, ce qui  coûte à l’état des centaines de millions d’euros en aides et exonérations diverses.

Alors que la demande en viande bio est en progression.  A quoi servent donc les belles déclarations, et les engagements des textes  de loi du Grenelle environnement ?

Décidément, la conception de développement durable est bien différente selon que l’on se place d’un côté ou de l’autre de la lorgnette. Adieu    veaux, vaches, cochons, couvées d’antan ! Que nenni le monde de l’élevage n’est pas  du tout ce que l’on veut bien nous en montrer lors d’un salon…avec des images idylliques, qui, sur site relèvent de la pure fiction.

Nous suggérons à celles et ceux qui ne sont pas de notre avis, d’aller avant toute décision, visiter quelques uns de ces élevages, inopinément…afin de réfléchir en connaissance de cause.

Sachant que les subventions structurelles françaises s’élèvent annuellement à 6 milliards d’euros (hors Pac qui elle est de 9 milliards), un redéploiement de ces aides pour développer la filière bio s’avère judicieux et urgent…

Le monde produit suffisamment de céréales*, légumes et fruits pour nourrir 12 milliards d’individus, nous sommes  7 milliards et 1 milliard meurt de faim…(E Wagenhofer – we feed the world). Près de la moitié de la production va à l’élevage.(YA Bertrand). Le retour planifié aux méthodes bio apporterait le rééquilibrage (J Ziegler- FAO).

Nous  confirmons notre  NON A cette PROLIFERATION INTENSIVE  INUTILE.

Pour Looweg – Françoise Bollengier – Claude Bollengier – Yvon Brisse – Simonie Nivesse.



02/03/2012
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